dimanche 8 janvier 2017

Miso soup

  • Roman, de  Murakami Ryû, 2003, Japonais



  • Pourquoi ça crame les oiseaux?

L’environnement dans lequel évoluent les personnages : quartiers « chauds » de Tokyo avec peep shows et prostitution. Folie et meurtres violents.

  • L´histoire

Kenji gagne modestement sa vie en faisant visiter aux touristes le quartier rouge de Tokyo : bars à hôtesses et lieux de prostitution, il leur facilite l’entrée aux différents lieux, et leur fait profiter de ses meilleurs contacts. Il a à côté de cela une vie plutôt normale, et une petite amie lycéenne qui ne se prostitue même pas. Un soir il accompagne Franck, américain suspect de qui il se méfie aussitôt : Franck est bizarre, on dirait qu’il ment, il a une peau très blanche et froide, un visage qui fait peur, il ne parait pas ressentir spécialement d’émotions. Ses rires semblent feints et son attitude est souvent déplacée.
Kenji doit l’accompagner trois soirées durant, jusqu’à la nuit du nouvel an, mais il a peur. L’atmosphère est très tendue, il soupçonne l’implication de Franck dans des meurtres dont il entend parler aux infos, et le matin du deuxième jour il trouve accroché à sa porte d’entrée ce qui ressemble à un morceau de chair humaine…

Attention spoil : et là, tadam, en fait Franck est bien un tueur, du coup il tue des gens avec férocité, mais comme il aime bien Kenji et lui raconte qu’il tue parce que la société est vraiment trop contradictoire, du coup Kenji se prend d’un peu de sympathie pour lui et l’accompagne écouter les cloches du nouvel an, qui selon le légende doivent laver celui qui les écoute de ses mauvais penchants.

  • Ce n'est que mon avis

J’avais dans ma jeunesse lu « les bébés de la consigne automatique », et j’en garde un très bon souvenir : je pensais donc que Murakami Ryû était un auteur trash de qualité, avec des choses intéressantes à dire. Alors comme vous l’avez sûrement deviné, j’ai été déçue par la lecture de Miso Soup (j’ai quand même terminé le roman histoire de savoir comment il finit, ce qui n’a pas servi à grand-chose). Le plus problématique pour moi est le style d’écriture : c’est très léger, on dirait une écriture d’adolescent : jugements hâtifs, propos gratuits sur la société « dégénérée » avec les quartiers de sexe, les filles qui y travaillent et leurs clients, sans analyse, sans fond, et sans recherche. Mais peut-être les adolescents (ou jeunes adultes) sont-ils le public visé? Ensuite, il y a l´histoire : sans originalité, on rencontre un personnage qui est bizarre, et c’est un psychopathe. Pas de rebondissement spécifique, et de la violence. Peu voire pas de sexe.

J’ai tout de même trouvé quelques éléments intéressants : le livre se lit facilement et la simplicité même de l’écriture permet de profiter de l’ambiance menaçante sans se prendre la tête. Et le discours du « méchant », avec l’image de l’enfant qui se perd, apporte une touche de noirceur poétique qui rattrape un peu le côté moralisateur plutôt agaçant de l’ensemble.


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