dimanche 11 septembre 2016

The Strangers

  • Film, de  Na Hong-jin, 2016, Coréen




      • Pourquoi ça crame les oiseaux?

      Film thriller/horreur qui mélange habilement personnages loufoques et horreurs mystérieuses.

      • L´histoire

      Dans un village de Corée du sud, ou la pluie est torrentielle et les policiers paresseux, survient une série de meurtres horribles et étranges. Les victimes sont frappées d’une maladie de peau inconnue, certaines sont plongées dans un état d´hébétude et de délire. Sur la montagne près du village vit un étrange ermite, un vieux japonais avec des mœurs bizarres qui inquiète la population. Le mystère s´épaissit, quand la fille du policier chargé de l’enquête se met elle aussi à avoir des crises incompréhensibles. Il décide de faire appel à un chaman pour dissiper les forces obscures qui entrent en jeu. 

      • Ce n'est que mon avis

      The strangers, avec ses meurtres inexpliqués et ses apparitions fantomatiques, reprend beaucoup de codes du cinéma d’horreur. Cependant, il est particulièrement marquant et vraiment original.

      D’abord par sa structure : il est long (2h30), et l’histoire n’est pas linéaire. On a donc le temps de se laisser imprégner par elle, par l’ambiance, et de ressentir le mélange de réalisme et d’étrangeté grâces à l’alternance de banales scènes de la vie quotidienne avec les moments clés du film et les scènes où la tension monte. Elle monte d’ailleurs progressivement : elle prend des chemins étonnants, notamment avec cette incroyable scène d’exorcisme où le chaman combat le mal dans une longue et délirante transe, pour arriver là où on ne l’attend pas. Alors que le film commence plutôt comme un polar, le surnaturel semble s’immiscer peu à peu.

      L’originalité vient aussi du contexte et des personnages : le policier chargé de l’enquête, qui sera frappé à son tour par le malheur, est plutôt débonnaire et lâche. Ses blagues, ses attitudes, mêlées à ces exagérations qu’on trouve dans les expressions faciales et manières de parler coréennes, en font un élément comique qui va se mélanger complétement au drame. De plus, les habitudes, les croyances et la culture du village coréen sont très présents dans le film, ce qui donne un mélange tradition et de modernité inattendue, loin des standards du cinéma d’horreur américain.



      La transmission de l’ambiance passe aussi par les images et les paysages : la nature autour de la montagne est très belle, et les pluies diluviennes ou les décors de forêts donnent à l’ensemble un coté naturel et sauvage.

      C’est donc un excellent film, le meilleurs qu’on ait vu depuis quelques temps au cinéma, noir, drôle, beau, parfois hypnotique ou grotesque, et d’une grande sensibilité. C’est vraiment enthousiasmant de voir un film si riche, dont tous les éléments sont intéressants et travaillés mais en gardant une belle liberté de ton. Depuis mon copain et moi avons décidé de nous plonger plus avant dans le cinéma coréen, vous en entendrez sûrement parler !    


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